Escapade
en Baie de Somme
Aux
portes de la Baie de Somme venez découvrir le marais de la vallée du
Dien, étrange paysage aux airs fagnards bien connus, et laissez vous
bercer au passage par le ramages des habitants du lieu.
Vous abandonnez votre véhicule à hauteur du gîte équestre de
Morlay et vous partez vers l’ouest en laissant la D940 dans votre dos.
Moins de 300 m plus loin, la rue de la Petite Digue vous invite à
bifurquer à droite ; vous longez ainsi le chemin de fer. Par un
beau virage à droite, la route s’écarte de la voie ferrée. Avant de
s’incurver vers la gauche, la route franchit un petit ruisseau canalisé. C’est à cet endroit que vous décidez
d’abandonner le balisage PR jaune pour vous enfoncer dans un chemin
herbeux qui continue sur la droite le long du marigot. Votre trajet évite
ensuite par la droite un petit étang à la hutte bien arrogante pour la
pauvre avifaune locale. Le chemin décrit à présent une large courbe
sur la gauche pour rejoindre la départementale. Vous traversez celle-ci
pour vous enfoncer en face dans un chemin herbeux bordé d’antiques
saules têtards. Au croisement en T vous optez pour la branche de droite
et négligez de nouveau l’option latérale qui suit. Vous traversez
ensuite une petite route goudronnée et continuez dans la même
direction. Un adorable paysage bocager vous accompagne jusqu’à la
D235 que vous empruntez à gauche. Quelque 500 m plus loin, vous
franchissez avec prudence le passage à niveau de la ligne
Paris-Calais. Vous atteignez ensuite l’entrée du village de
Pointhoile où vous tournez à droite dans la rue de Noyelle en
direction du cimetière. Tout de suite vous virez à gauche dans la rue
du Mont-Gréval. Après la dernière habitation, la route asphaltée
devient un chemin agricole qui serpente le long du marais pour vous
conduire au hameau de Bonnelle.
Le
marais du Dien accueille un bien étrange échassier, cousin du héron
et de l’aigrette. Le mimétisme
du butor étoilé ainsi que ses déplacements au sol très lents le
rendent particulièrement difficile à observer. En cas de menace, il
peut rester immobile pendant
de longues heures et parvient même à adopter un mouvement
ondulatoire calqué sur les roseaux agités par le vent. Par contre, son
chant puissant, si caractéristique, trahit généralement sa présence.
Le plus souvent lancé à l’aube ou au crépuscule, ce son profond résonne
dans toute la roselière sur plusieurs kilomètres. Victime de la
disparition des zones humides, le butor voit sa population régresser
dans toute l’Europe. Avec seulement 300 couples présents sur le territoire
français, l’oiseau est une des espèces les plus menacées du pays,
ce qui ne l’empêche pas d’être chassée dans certains endroits !
Vous
délaissez l’option qui s’offre à vous à gauche à travers champs.
A l’entrée du charmant petit bourg qui fleure bon la France profonde,
vous prenez à droite dans la route de Nouvion. Après avoir laissé
filer à gauche la Rue du Marais de Bonnelle, vous franchissez le pont
qui enjambe le cours d’eau. Un peu plus loin, vous préférez la route
de droite qui s’enfuit en direction
de Sailly-Bray. Dans la localité, vous laisser sur votre droite la Rue
Colasse et continuez tout droit jusqu’à la chapelle où vous tournez
à droite pour vous engager dans la rue du Marais. En sortant de
l’agglomération, votre route devient un large chemin empierré qui
vous ménagera pendant un long moment une très belle vue sur le marais
avoisinant. Vous atteignez bien vite une petite demeure construite
jadis par un noble du coin amateur de chasse et de bonne chair. Le lieu
se nomme la hutte des 400 coups.
N’y
voyez là aucune affaire croustillante ; ce surnom provient des
salves tirées le jour de l’inauguration par les valets du vicomte qui
épuisèrent une quantité non négligeable de cartouches bien avant la
fin des agapes. Eh oui, les mythes qui gravitent autour de cette hutte
ont tous du plomb dans l’aile !
Vous
continuez encore un moment votre chemin jusqu’au lieu-dit Pont-le-Dien
où vous tournez à droite pour franchir le petit pont et vous engager
en face dans le chemin des Salines en direction du chemin de fer. Vous
traversez la voie ferrée et arrivez à une fourche où vous prenez
l’embranchement de droite. Bien vite, vous rattrapez le chemin
de fer de la baie de Somme que vous longez jusqu’à la départementale
n° 940 que vous empruntez à droite pour rejoindre votre point de départ
en négligeant toutes les options latérales.
©
2009 Daniel Dubois <lesdubs62-cops@yahoo.fr>
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