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Hombourg
et la ligne 38
Vous
êtes ici au cœur de la région des trois frontières marquée comme il
se doit par une diversité culturelle soulignée par un paysage
changeant et accueillant.
Au
sud d’Aubel, vous laissez votre véhicule au cimetière de Froidthier
rue Chaumont. A droite du pont du chemin de fer restauré dernièrement,
un sentier balisé vous invite à rejoindre le Ravel que vous suivez par
la droite. Quelque 400m plus loin une chicane aménagée au
croisement avec la rue Cour Palant incite les usagers à redoubler de
prudence lors de la traversée de la chaussée. Remarquez au passage
l’ancienne maison du garde-barrières. Environ 800 m plus loin, vous
franchissez une première fois la Berwinne et continuez tout droit sur
la ligne 38 parfaitement rectiligne à cet endroit. Bien vite, vous
atteignez l’ancienne gare d’Aubel. Inutile de la chercher, seul un
antique locotracteur vous rappelle le passé ferroviaire de la région.
Après un pont routier, la ligne décrit une large courbe sur la droite
puis s’incurve sur la gauche avant de se glisser sous la nationale par
un petit tunnel magnifiquement conservé. La voie ferrée
flirte alors avec la frontière linguistique aux abords du hameau de
Mabroek. A droite, le château ferme du ruisseau de Berlieren dévoile
pudiquement ses charmes au travers d’un voile de végétation. La
ligne 38 décrit alors un superbe « S » inversé aux
dimensions parfaites pour rejoindre la gare de Hombourg. Vous accédez
à la gare, magnifiquement restaurée par un passionné des trains, par
la rue de la Station à gauche puis à droite. Le bâtiment abrite
maintenant une brasserie où il fait bon se restaurer, en compagnie des
trains, devant un bon verre de bière spéciale brassée à deux pas de
là.
C’est
le 23 Août 1869 que débute réellement l’histoire mouvementée
de la ligne 38. La construction de la ligne s’étale sur plusieurs années
et c’est seulement
en 1892 que les démarches
administratives sont entamées en vue du début des travaux. La jonction
avec la ligne 39 est inaugurée en 1895 faisant ainsi de la région une
plaque tournante du trafic ferroviaire liégeois. C’est également à
la même date que la gare de Hombourg débute ses activités. Pendant la
première guerre, la ligne 38 devient un axe stratégique pour l’armée
allemande qui l’utilise pour acheminer troupes, matériel et
nourriture vers le front ouest. Au sortir de la grande guerre, la ligne
connaît un succès particulièrement important qui ne sera jamais égalé
par la suite. Au cours des années trente, elle subit de plein fouet la
crise économique et la concurrence du trafic routier : le déclin
s’amorce. Vu son importance stratégique, un regain d’activité voit
le jour dès le début de la seconde guerre mondiale. C’est également
la raison pour laquelle la région souffre cruellement des faits de
guerre : bombardements et sabotages sont légion. La fin des
hostilités marque le début de la lente agonie de la ligne 38. Le 2
juin 1957, le coup de grâce est donné au service voyageurs qui sera désormais
assuré par des autobus. Le 30 août 1962, c’est au tour du trafic
marchandises de jeter l’éponge.
Après
cette visite haute en couleur, vous revenez sur vos pas jusqu’à la
route principale que vous suivez à droite en direction de la caserne.
Vous tournez ensuite à gauche dans la rue de Remersdael. Vous passez
sous le pont de chemin de fer puis vous vous engagez à droite à côté
d’une
petite chapelle dans la rue Ten Driesch. Moins d’un kilomètre plus
loin, vous laisser la route vers Chevémont à droite et traversez la
N608 pour vous glisser vers Vieljaren. A hauteur du bâtiment principal,
un chemin de terre gardé par un christ haut perché vous invite à
quitter la route à gauche. Au champ cultivé, le chemin
vire fortement à droite ; vous continuez sur l’axe principal en
évitant le sentier plus étroit qui continue tout droit et pénétrez
plus profondément dans le sous bois. Bien vite le chemin qui devient
herbeux court d’abord entre deux prairies pour devenir ensuite un
petit lit de ruisseau
asséché. Vous arrivez ainsi à la ferme de Vogelsang. A droite la
route agricole vous conduit vers la chaussée qui mène à
Henry-Chapelle. Vous prenez à gauche en direction du cimetière américain.
Environ 500m plus loin, à hauteur des bâtiments annexes, vous vous
engouffrez à droite dans un charmant petit chemin creux menant au
hameau de La Clouse où vous prenez à droite puis tout de suite à
gauche. Vous descendez la route asphaltée jusqu’au deuxième virage où
vous continuez tout droit dans le petit chemin goudronné qui devient très
vite une sente de gravier. Jouant à saut de mouton avec la Berwinne
votre route vous conduit au hameau de Raar. Vous continuez sur la principale en évitant deux embranchements à droite
pour arriver au lieu-dit « Longue Haie ». Vous prenez à
gauche en direction de la Chapelle St-Roch où vous tournez à droite. A
hauteur d’une entreprise de travaux publics, vous quittez la
grand-route par la droite et descendez Al Hawe. Passé la dernière
maison le sentier s’enfonce plus profondément dans la vallée, et
rejoint la Berwinne. Vous franchissez le gué à gauche en évitant de
continuer tout droit par le petit pont de béton. Un chemin herbeux vous
extrait de la vallée et vous arrivez sur une route goudronnée que vous
prenez à droite. Au carrefour suivant, vous traversez la chaussée et
continuez tout droit par la rue Chaumont qui vous ramènera à votre
point de départ.
©
2009 Daniel Dubois <lesdubs62-cops@yahoo.fr>
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