Nature-Rando


 

Le Mont de Goesnes

Cette promenade vous emmènera à la découverte d’un milieu humide particulièrement riche en animaux et plantes rares. Vous partirez ensuite à la conquête de l’Ardenne condruzienne pour enfin rallier votre point de départ non sans avoir apprécié le charme délicat du Ruisseau de Ben.

Dos à la chapelle Saint Roch, vous empruntez le petit chemin longeant une clôture de bois limitant les ébats des pensionnaires du haras de Ben-Ahin qui ne manqueront pas de vous accompagner aux portes de la réserve naturelle des mares de Ben-Ahin. Malgré l'extention du haras et la création d'un élevage de lamas, l'endroit garde encore beaucoup de charme.

C’est ici que l’on extrayait jadis l’argile destinée à la fabrication de tuiles. En 1926, bien que très florissante, l’exploitation est abandonnée laissant les fosses épuisées se remplir d’eau en provenance du ruisseau de Gives mais aussi de la nappe phréatique et de plusieurs suintements issus du Mont de Goenes.

Petit à petit le milieu devient le paradis naturel que nous connaissons. Ce qui nous offre aujourd’hui une occasion unique d’admirer de nombreuses espèces botaniques peu courantes dans la vallée de la Meuse: la laîche, le trèfle d’eau, la reine des prés, le pigamon jaune, l’iris jaune et bien d’autres encore. Les mares abritent aussi une avifaune variée, mais elles se distinguent surtout par la présence de pas moins de 31 espèces de libellules dont certaines sont très rares. Les batraciens, les poissons, les reptiles complètent ce tableau féerique.

 

Vous continuez votre chemin le long du versant nord du Mont de Goenes jusqu’à voir apparaître les premières traces de civilisation moderne. Lorsque le chemin s’incurve, vous empruntez à gauche, à côté d'une maisonette verte, le petit sentier escarpé qui gravit la colline boisée. Bien vite vous atteignez une haie d’aubépine bordant une prairie dégagée vous offrant une belle vue sur la vallée de la Meuse. L’ascension continue. Avant de virer à gauche et de vous enfoncer plus profondément dans le bois vous êtes rejoint par le sentier venant de Gives.  Encore un petit effort et vous arrivez au Bois du Roi. Après avoir traversé la route asphaltée , vous atteignez enfin le point culminant de la promenade (160m). Plus loin, de l'autre côté de la route, une sente coincée entre les propriétés privées vous mène tout droit vers une barrière métallique que vous franchissez pour pénétrer dans un pré. Face à vous, une deuxième barrière donne accès à un sentier à peine visible. Poursuivez au bord du champ jusqu’à un carrefour  que vous traversez aussitôt. En face, la route asphaltée vous dirige vers le ruisseau de Ben. Juste avant de franchir le petit pont, prenez à gauche le sentier qui s’enfonce dans le bois de feuillus. Une forte descente vous conduit vers un gué généralement à sec.

 

Vous êtes en milieu calcaire,  ici  l’onde a disparu, préférant jouer à cache-cache dans les profondeurs de la terre. Les régions karstiques ont la particularité d’être criblées de fissures, de crevasses, de gouffres, autant d’occasions offertes à l’eau pour s’infiltrer dans le sol. Ainsi se crée un véritable réseau hydrographique souterrain, il est bien  rare de rencontrer un cours d’eau circulant à l’air libre.

                         

Vous continuez de l'autre côté, sur l'étroit sentier qui serpente à travers les arbres. Une percée dans la végétation vous laisse bientôt entrevoir, à votre gauche, le Mont de Goesnes, fier de ses 160 mètres de haut. Imperceptiblement, le sentier vous rapproche du chemin empierré qui vous conduit en quelques enjambées vers le bas à la route principale que vous traversez pour vous engouffrer dans la petite sente qui descend parallèlement à la route goudronnée. Au bout du chemin, vous rejoignez la route asphaltée pour revenir à votre point de départ.

 

2006 Daniel Dubois <lesdubs62-cops@yahoo.fr>